Détail formation

HISTORIQUE AGENDA E-LEARNING
La vache à terre : que faire ?
Réf : 24-038

Formateur : Professeur  FECTEAU Gilles
Diplôme principal : Docteur en Médecine Vétérinaire

Domaine :
Pathologie
Médecine interne
Chirurgie
Thème : Générale
Maladies métaboliques
Orthopédie
Espèce : Bovins
Mots clés : Décubitus - trauma - troubles métaboliques
Nature de la formation : Travaux dirigés
Type de contenu : Synthèse des connaissances et techniques de base actualisées
Niveau de la formation : Qualification
Langue de la formation : Français
Durée : 4 heures
Fractionnement :
Nombre de PFCC potentiels : 8
Public cible : Vétérinaires praticiens des animaux de rente
Prérequis souhaités : aucun spécifique
Nombres d'apprenants : min. : 8 - max. : 20
Justifications: Le syndrome de la vache à terre constitue tout un défi pour le médecin vétérinaire praticien. Que ce soit pour établir un diagnostic précis ou instaurer une thérapie optimale, les moyens dont on dispose à la ferme sont souvent limités. Les définitions varient selon les auteurs. D'une façon générale, dans notre hôpital, les vaches dites « à terre » sont celles qui ne peuvent pas sortir debout de la remorque qui les transporte vers l'hôpital. Une fois l'animal examiné, on peut subdiviser les vaches non ambulantes dans 2 grandes catégories : celles qui sont incapables de se lever sans aide mais qui ne montrent aucun signe clinique de déséquilibre électrolytique, de trauma aux membres ou à la colonne vertébrale ou de maladie systémique débilitante (mammite aigue avec endotoxémie) et les autres pour lesquelles une cause au décubitus est identifiée et doit être adressée avant de stimuler l'animal à se lever.
Objectifs : Au terme de la formation, le participant sera en mesure de gérer une "vache à terre", du diagnostic à la prise en charge thérapeutique, en passant par un pronostic affiné
Résumé : Comment choisir les cas gagnants?
Il n’y a pas de recette miracle malheureusement. Une approche méthodique et rigoureuse est essentielle. Si on tente de sauver sur le temps consacré à l’approche diagnostique, on perdra sur la justesse dupronostic émis. Les étapes classiques demeurent : Anamnèse, Examen physique complet incluant l’appareil locomoteur, Examen de laboratoire et l’interprétation des résultats et les examens complémentaires.
A cela s’ajoute un élément très important : l’attitude du producteur !
Le producteur et son attitude face à un cas de vache à terre influencent énormément les chances de succès.  Si votre perception est qu’il sent la partie perdue d’avance, je suggère que vous vous rangiez de sont côté. N’oubliez pas que votre contribution à la thérapie n’est que très ponctuelle (lors de vos visites) et que l’ensemble de la qualité des soins reçus reposent sur les épaules du producteur.

Comment conserver les chances de succès d’un cas dans le temps ?
Peu importe l’origine du décubitus, si le traitement est instauré trop tardivement, des lésions secondaires au décubitus se développent et diminuent les chances de succès.
(1) Stalle et sa surface :
Il faut à tout prix prévenir les conséquences du décubitus en déplaçant l’animal atteint vers un sol autre que le béton et le maintenir dans une position anatomique NORMALE. Il s’agit de procurer à la vache à terre le meilleur environnement possible pour son confort. On va donc installer l’animal dans une grande stalle où il pourra se retourner et se déplacer sans problème en rampant comme il le peut.  L’idéal est qu’il soit sur un sol en terre battue et recouvert d’une épaisse couche de paille mélangée à des copeaux de bois ou à du fumier, pour un meilleur appui.
(2) Assistance au lever :
L’utilisation de différentes techniques d’assistance au lever doit être évaluée avec les avantages et les inconvénients que cela comporte. Il faut s’assurer que les cause du décubitus sont connus et traitées adéquatement. Forcer une vache hypokaliémique à se tenir debout conduira inévitablement à des déchirures musculaires.
Le cas du serre-hanche : Une méthode encore très employée, pourtant le serre-hanche cause des lésions musculaires importantes sur les vaches de grande taille.
La piscine ou « aqua lift » : L'intérêt de ce système est de faciliter la station debout sans compression abdominale (e.g. sangles) ou musculaires (e.g.serre-hanche). Une fois l'animal debout, il est facile d'examiner le bassin, la position des membres, la présence d'un appui au sol, d'une enflure ou d'une déformation de la partie proximale des membres.
(3) Traitements utiles à considérer pour les vaches à terre :
La fluidothérapie, le contrôle de la douleur et de l’inflammation sont très importants. L’Antibiothérapie sera indiquée si un foyer inflammatoire est identifié par l’examen clinique ou hématologique.
    
Complications fréquentes à reconnaître : Quand c’est le temps d’avertir la famille…
Certaines complications assombrissent le pronostic de façon significative aussi faut-il s’efforcer de les reconnaître pour ne pas continuer de dépenser argent et énergie sur ces cas : luxation oxo-fémorale, ulcère de la caillette, anorexie totale et signes d’endotoxémie.

Conclusion :
Les causes du décubitus sont diverses et chaque situation demeure unique.  Une approche méthodique, rigoureuse et systématique est le seul élément sur lequel il faut compter pour augmenter les chances de succès d’un cas.  Le syndrome de la vache à terre demeure un problème frustrant pour le médecin vétérinaire praticien.  De nouveaux moyens d’assister le lever pourraient permettre une meilleure évaluation et un diagnostic plus juste améliorant d’autant la précision du pronostic.
Moyens pédagogiques utilisés :  Discussion de cas cliniques et partage avec les participants
Notes téléchargeables : 
Lien vers site(s) : 
Evaluation(s) : 
Les notes de formation sont téléchargeables au format PDF.
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